
8 février
Le jeûne. Le jeûne intermittent. Jeûner. Sujet du balado des cheveux. L’invité: un scientifique imbu de certitude scientifique. Le jeûne c’est bon, c’est prouvé. C’est bon pour la santé physique et mentale, c’est bon pour la longévité, c’est bon point. La science parle, que voulez-vous? J’y crois. Je suis pas sceptique. Je suis pas ironique. Remettre en question la science? Perte de temps. J’y crois assez pour l’appliquer, même. En tout cas pour 12 heures. Je ne mange plus pantoute de 7 heures le soir à 7 heures le matin. J’adopte.
Il est où mon malaise?
Dans le parfum idéologique, la petite odeur fatikante d’absence de doute. Dans l’attitude offensée, scandalisée envers les contrevenants. Dans le moralisme qui se dégage de tout ça. J’arrête. On s’en fout.
* * *
J’ai perdu 22 livres depuis le premier décembre. Merci! Pas très difficile. Manger moins. Bouger plus. Manger les mêmes choses, pas plus santé qu’avant, pas moins. Un peu plus de salade. Des p’tites carottes pour attendre le souper. C’est tout. C’est ma façon. Je me décide, je bloque les pensées, je me convaincs que j’ai pas faim. Pis j’ai pas faim. Pis tout le monde est content.
C’est pas normal. Tôt ou tard, je vais reprendre ce poids-là. À moins de rester sur un gros high le reste de mes jours. Peu importe. C’est affectif de toute façon. Toute est affectif. Si y’a de l’amour, t’es beau. Si y manque d’amour, t’es gros. Le chiffre, l’apparence, pas rapport.
C’est tout.
